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Écarté de la pétition qui vise le bureau Vital Kamerhe, Christophe Mboso n’a pas renoncé à ses ambitions. À 83 ans, l’ancien président de l’Assemblée nationale rêve toujours d’un retour au perchoir, porté par la crise qui secoue l’Union sacrée.
Un vétéran qui a traversé tous les régimes
Mboso est de ces figures politiques qui survivent à toutes les tempêtes. Propulsé au comité central du MPR par Mobutu en 1977, il a ensuite traversé les ères Kabila et Tshisekedi sans jamais disparaître de l’échiquier. Cette capacité d’adaptation lui a valu le surnom de « Joe Biden », symbole d’un homme qui, malgré l’âge, continue à peser dans le jeu politique.
La revanche d’un battu de justesse
En 2024, il avait déjà tenté de conserver la présidence de l’Assemblée nationale, mais avait perdu de peu face à Vital Kamerhe lors des primaires internes. Pour beaucoup, cette défaite avait marqué la fin de son influence. Mais la fronde actuelle contre Kamerhe lui redonne une fenêtre d’opportunité.
Fidélité ou calcul politique ?
Fidèle affiché du président Félix Tshisekedi, Mboso est souvent perçu comme un allié intéressé, prêt à se repositionner en fonction des rapports de force. Son âge avancé et son poids limité au sein de l’Union sacrée sont vus comme des handicaps, mais lui-même mise sur son expérience et son carnet d’adresses pour convaincre.
Le vieux lion veut rugir encore
Dans les couloirs du Palais du peuple, son nom circule déjà comme une alternative en cas d’éviction de Kamerhe. Reste à savoir si l’Union sacrée, en quête de renouvellement et de stabilité, est prête à redonner le perchoir à un vétéran qui refuse de prendre sa retraite politique.
Ali Haddad
