Face aux inondations dévastatrices qui ont englouti une bonne partie de l’Institut du Lac, les autorités éducatives de la sous-division KALEMIE 1 ont opté pour une délocalisation provisoire vers les locaux de l’école KAPULO, dans le quartier REGEZA. Une décision jugée nécessaire… mais loin de faire consensus.
Des voix discordantes s’élèvent. Le préfet MUTEBA MBAVU, appuyé par le corps professoral, dénonce un choix précipité et mal planifié :
«Les nouvelles installations sont inadaptées. Elles exposent élèves et enseignants à des risques sanitaires et sécuritaires», a-t-il déclaré.
En effet, l’école KAPULO, censée accueillir temporairement les élèves de l’Institut du Lac, souffre d’un manque flagrant de pupitres, d’infrastructures sanitaires adéquates et d’alimentation électrique. Des carences qui alimentent la grogne et la frustration au sein de la communauté éducative.
La tension gagne aussi les élèves, qui rejettent massivement la nouvelle adresse. Pour beaucoup, le cadre d’apprentissage s’est dégradé et l’avenir académique s’en trouve menacé.
«On ne peut pas étudier correctement dans ces conditions. C’est un recul», confie l’un d’eux.
Le site originel de l’Institut du Lac, bordant le lac TANGANYIKA, est presque englouti par les crues.
C’est la deuxième fois que l’établissement est contraint de déménager*, suscitant un appel pressant à l’intervention des autorités :
«Cette école mérite mieux qu’une simple relocalisation improvisée. Elle doit être reconstruite dans des conditions dignes», réclame un parent d’élève.
Entre urgence humanitaire et défis logistiques, l’État est interpellé. Il est désormais attendu un plan de relèvement concret, durable et respectueux des normes éducatives.
Ildephonse WILONDJA
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