RDC | KINSHASA : Des trains flambant neufs pour des rails vétustes ?

À KINSHASA, le projet d’acquisition de nouveaux trains interurbains suscite autant d’enthousiasme que d’interrogations. Si l’initiative semble répondre à une nécessité de mobilité pour les Kinois, elle soulève cependant une question essentielle : à quoi bon investir dans de nouveaux convois sans garantir la fiabilité des infrastructures ferroviaires existantes ?

Un mécanisme mal compris

Contrairement à certaines rumeurs, il ne s’agit ni d’un champ de bataille ni d’un dispositif pour contrer les érosions de Malueka ou de Kindele. Le dispositif mis en place relève d’un mécanisme de sécurité destiné à soutenir les infrastructures ferroviaires fragilisées. Mais là encore, la communication autour du projet laisse perplexe.

Une précipitation mal perçue

L’opinion publique s’interroge sur cette course effrénée à l’acquisition de nouveaux trains. Car si l’image d’un transport moderne séduit, la réalité du terrain rappelle l’urgence d’un travail de fond : rails endommagés, ouvrages de protection inexistants, signalisation déficiente. Dans un tel contexte, la sécurité des passagers reste une préoccupation majeure.

Le ministre des Transports interpellé

Le ministre des Transports, dont le bilan jusque-là est jugé largement négatif, est appelé à lever les zones d’ombre. Les Congolais attendent de lui une communication claire : pourquoi privilégier l’achat de nouveaux trains plutôt que la réhabilitation des infrastructures ? Quels mécanismes de sécurité sont réellement mis en place ? Et surtout, comment garantir que ces nouveaux engins ne se transformeront pas en éléphants blancs ?

Les Congolais méritent mieux

Au-delà de l’effet d’annonce, ce qui est en jeu, c’est la crédibilité de la politique des transports en RDC. Les Congolais ne méritent pas un spectacle aux allures de comédie, mais un projet sérieux, planifié et durable, capable d’améliorer réellement leur quotidien.

JNC