Coopération économique RDC–Rwanda : la paix, préalable incontournable pour KINSHASA

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Alors que les enjeux économiques entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda suscitent de nombreuses attentes, KINSHASA réaffirme fermement ses conditions avant toute avancée significative sur le plan de la coopération bilatérale.

La stabilité sécuritaire comme fondement

Dans un contexte marqué par des tensions persistantes à l’Est de la RDC, le gouvernement congolais insiste sur la nécessité d’un arrêt tangible des violences. Les affrontements armés, notamment dans les provinces du NORD-KIVU et de l’ITURI, continuent de compromettre les efforts de pacification et de développement durable. Pour KINSHASA, aucun dialogue économique ou projet commun avec KIGALI ne saurait prospérer sans un retour effectif à la sécurité des populations civiles.

Le retrait des troupes rwandaises, une exigence claire

Au cœur des revendications de la RDC figure l’exigence du retrait des troupes rwandaises présentes sur son territoire, perçues comme une ingérence directe dans sa souveraineté. KINSHASA considère cette condition comme non négociable pour envisager tout partenariat stratégique, notamment dans les secteurs sensibles comme les mines, les infrastructures ou les échanges commerciaux.

Le secteur minier en suspens

La RDC, riche en ressources naturelles, notamment en cobalt, cuivre, or et lithium, voit dans une coopération régionale maîtrisée un levier de croissance économique. Cependant, l’instabilité actuelle empêche la sécurisation des investissements étrangers et fragilise les chaînes de production. Aucune paix durable, aucun développement minier responsable ne peuvent être envisagés sans garanties sécuritaires claires, martèle le gouvernement.

Vers un dialogue sous condition

Si le président TSHISEKEDI s’est montré ouvert à des initiatives régionales visant à apaiser les tensions, il pose comme préalable la restauration complète de la souveraineté nationale. Toute tentative de normalisation avec KIGALI devra s’appuyer sur des actes concrets, et non de simples déclarations de bonnes intentions.

Tant que les violences sur le terrain ne connaîtront pas de recul visible et que la présence militaire rwandaise ne sera pas levée, le chemin vers une coopération durable et des investissements stables dans le secteur minier restera semé d’embûches. La RDC attend désormais des gestes forts de la part de ses voisins et partenaires pour bâtir une paix réelle, gage d’un avenir partagé et prospère dans la région des Grands Lacs.

Fatshi BWANGA 

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