,Les automobilistes dénoncent les entraves à la libre circulation sur le corridor routier KALEMIE-NYUNZU.
Près de 30 postes de contrôle sont instituées sur cette piste pour contrer les activités criminelles. Les soldats qui y sont déployés dictent une loi sans aucune liaison avec leur mission régalienne.
Le passage à chaque checkpoint est conditionné par un versement d'un pot-de-vin. Tout refus de paiement entraîne des lourdes conséquences allant du châtiment corporel à la saisie des biens. Récemment un chauffeur de camion a été pris à partie par les éléments de l'armée basés à 102 km de KALEMIE sur le même tronçon.
Une séquence vidéo, massivement relayée sur la toile, montre des soldats passant à tabac un individu reproché de n'avoir rien versé au contrôleurs.
Les usagers déplorent un comportement contraire à l'éthique militaire. Selon eux, cette route devient de plus en plus coûteux. Un seul conducteur de poids lourd peut dépenser jusqu'à 40.000 FC uniquement à l'aller, argent prélevé pour arroser les caisses des barrières au détriment de celles de l’État.
Sidérée, la société civile locale pointent les défaillances troublantes dans la gestion de contrôle routier sur la majorité des artères rurales de la province. Plusieurs observateurs exigent la réduction des points de surveillance et demandent à ce que les auteurs des actes de tracasseries soient identifiés et soumis à des sanctions exemplaires.
Ildephonse WILONDJA
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