Face à une crise sanitaire silencieuse mais grandissante, l’Instance de Coordination Nationale de la Société Civile (ICNSC), en partenariat avec SANRU et grâce au financement du Fonds mondial, a lancé une alerte préoccupante sur les retards persistants dans l’approvisionnement des médicaments essentiels contre la tuberculose, le VIH/Sida et le paludisme.
Lors d’une conférence de presse tenue à KINSHASA, Ghislaine MABELUANGA, directrice générale de la Ligue nationale antituberculeuse et anti-lépreuse du Congo (LNAC), a tiré la sonnette d’alarme :
«Les médicaments tardent à arriver, les malades s’accumulent sans traitement.»
Une situation jugée critique par les acteurs de santé, alors que ces pathologies figurent parmi les premières causes de mortalité évitable en RDC.
Des recommandations urgentes ont été formulées, notamment :
- Le renforcement des capacités de stockage des médicaments ;
- L’augmentation du budget de la Santé à au moins 15% conformément aux engagements internationaux ;
- La continuité dans la prise en charge des patients souffrant des trois maladies.
L’ICNSC prévoit aussi une série de rencontres avec les autorités provinciales et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) afin de mobiliser un large soutien autour de cette crise. Le retrait de l’USAID, selon l’organisation, aurait significativement perturbé la chaîne d’approvisionnement, aggravant les ruptures dans plusieurs provinces.
La société civile appelle le gouvernement congolais à faire de la santé une priorité nationale, au moment où des milliers de vies restent suspendues à la régularité d’un traitement encore trop souvent incertain.
Rachel LUKADI
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