RDC TANGANYIKA | Du banditisme florissant à KALEMIE : Encore des victimes tuées, le nouveau ministre sectoriel défié par l'urgence

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La nuit de jeudi 04 décembre a été particulièrement sanglante à KALEMIE , ponctuée par des multiples événements tragiques. Autour de 3 heures du matin des tirs nourris ont retenti sur l'avenue de la Basilique, dans le quartier KAITE, en commune de la LUKUGA. La panique a rapidement gagné les lieux, rompant le silence de la nuit.
Le bilan diverge entre trois morts selon les sources officielles et six décès d’après les témoins, incluant deux militaires tués en mission de garde. Dans cette nuit fatale, des criminels armés ont pénétré par effraction dans une habitation. Ils ont ouvert le feu sur les résidents avant de repartir sans procéder au vol. Dans cette maisons, les bandits ont fait trois morts sur le coup : deux jeunes femmes et un bébé, tandis que l'épouse du denommé MUNGWA NKOKWA a succombé plus tard à ses blessures dans un centre hospitalier. 

Deux soldats des forces navales,  postés sur l’itinéraire de fuite des malfaiteurs à l’entrée du camp marin, seraient aussi abattus. Ces mêmes individus sont fortement soupçonnés. 

Interrogé, le tout nouveau ministre de l’intérieur et sécurité EYALE ONOALE Donat évoque des assassinats ciblés, les reliant à un règlement de comptes. 

Cette nuit chaotique s’est soldée par 22 interpellations menées par les forces de défense et sécurité. Pendant ce temps, le ministre sectoriel promet des enquêtes rigoureuses et complètes pour retrouver tous les responsables et élucider ce dossier qui prend le visage d’une vendetta pure et simple.

Les activistes des mouvements citoyens s’alarment de la recrudescence de l’insecurité à KALEMIE et pointent du doigt l’abscence de réaction du pouvoir central face à une tension sécuritaire accrue qui secoue la ville . 

«C'est un bilan lourd qui devrait interpeller toutes les autorités, ça devrait interpeller le pouvoir central parce que c'est depuis deux mois maintenant que nous dénonçons un regain de l'insécurité, on sent malheureusement qu'il y'a l'indifférence totale de KINSHASA», s'indigne Nathan MUGISHO, un activiste politique.                                        

Par ailleurs, la pression s'accroît sur le pouvoir public. Les habitants, confrontés à une insécurité inédite, exigent les actions urgentes et significatives de la part des autorités. 

Le ministère de l' intérieur continue à connaître un revers majeur. KASONGO SALUMU Johnson étant disgracié de cette fonction pour contreperformance, son successeur fraîchement nommé vient de se heurter à son premier défi en matière d'insécurité. 

Ildephonse WILONDJA

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