RDC–Rwanda : Ce qu’il faut retenir de l’accord de paix signé à WASHINGTON

Après des mois de tensions, de négociations et de médiations infructueuses, la République Démocratique du Congo et le RWANDA ont finalement signé un accord de paix historique dans la capitale américaine, sous la médiation du Président Donald TRUMP.

Si Luanda a échoué à rapprocher les positions, Washington marque un tournant majeur dans la quête de la paix à l’Est de la RDC.

Une avancée majeure après des années de crise

«Nous sommes vigilants, mais pas pessimistes», a déclaré le Président TSHISEKEDI.

De son côté, Paul KAGAME a reconnu que «si cet accord échoue, ce sera de notre faute. C’est à nous, Africains, de consolider cette paix».

Ces propos révèlent le poids historique et symbolique de cet engagement qui, au-delà des signatures, attend sa mise en œuvre effective pour soulager des millions de vies brisées par les conflits.

Les dispositions clés de l’accord

Voici les principaux engagements contenus dans le texte :

- Respect de l’intégrité territoriale 

 Les deux États s’engagent à respecter leurs frontières et à renoncer à toute forme d’agression ou de soutien aux groupes armés.

- Désengagement & désarmement

La RDC s’engage à neutraliser les FDLR, tandis que le Rwanda doit retirer ses troupes du sol congolais.

- Mécanisme conjoint de sécurité  

  Un organe bilatéral de surveillance et de coordination sécuritaire sera mis en place pour garantir l’application stricte de l’accord.

- Retour des réfugiés et aide humanitaire

Les deux pays faciliteront le retour sécurisé des réfugiés et l’acheminement de l’aide dans les zones affectées.

- Intégration économique régionale  

  Dans un délai de trois mois, un cadre pour une coopération économique durable sera lancé pour favoriser les investissements et la transparence dans la région.

Une paix sous surveillance africaine

La cérémonie a vu la présence de plusieurs chefs d’État africains — Évariste Ndayishimiye (Burundi), William Ruto (Kenya), João Lourenço (Angola) et Faure Gnassingbé (Togo) — désignés comme garants et témoins de l’accord.

La signature n’est qu’une étape. La concrétisation sur le terrain sera décisive. Ce texte offre une base, mais sa réussite dépendra de la volonté politique, de la sincérité des parties et de la pression diplomatique internationale.

La paix est possible. Elle commence maintenant.

Rachel LUKADI