Le Gouvernement congolais a confirmé, ce mardi, la suspension de la gratuité de l’enseignement primaire dans les zones actuellement occupées par l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23). L’annonce a été faite par le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, lors d’une déclaration officielle.
Une mesure aux conséquences lourdes
« Malheureusement, nos enfants dans les territoires occupés ne bénéficient pas de la gratuité de l’enseignement », a déclaré M. Shabani, soulignant la difficulté pour l’État de garantir ce programme phare de la politique éducative nationale dans les zones échappant à son contrôle.
Cette décision prive des milliers d’élèves d’un accès équitable à l’éducation gratuite, pourtant consacrée comme un droit fondamental par la Constitution congolaise et soutenue depuis 2019 par le gouvernement comme un pilier de justice sociale.
Contexte sécuritaire
Depuis plusieurs mois, les affrontements entre les FARDC et la coalition rebelle AFC/M23 ont entraîné l’occupation de plusieurs localités stratégiques dans les provinces de l’Est, notamment au Nord-Kivu. L’administration scolaire y fonctionne difficilement, avec des écoles fermées, des enseignants déplacés et des familles contraintes de fuir les combats.
Appels à la protection du droit à l’éducation
Des organisations de la société civile et de défense des droits humains alertent sur le risque d’une génération sacrifiée, privée d’instruction à cause du conflit. Elles exhortent le gouvernement congolais et les acteurs régionaux à trouver des solutions d’urgence afin de préserver le droit à l’éducation, même en contexte d’occupation.
Ali Haddad
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