Le projet de la rocade de Kinshasa, présenté comme une solution au chaos routier de la capitale, se retrouve aujourd’hui au cœur d’une vive polémique.
Selon des informations concordantes, près de 300 millions de dollars auraient été dépensés pour la construction d’environ 50 kilomètres de route. Ce qui équivaut à 6 millions de dollars par kilomètre — un chiffre jugé anormalement élevé par plusieurs spécialistes, qui pointent une possible surfacturation à grande échelle.
Alors que les autorités vantent un chantier stratégique capable de désengorger Kinshasa, les montants engagés suscitent des interrogations. Certains analystes vont jusqu’à parler d’un projet qui pourrait devenir l’un des plus gros dossiers de corruption et de détournements financiers liés aux infrastructures en Afrique.
Dans les prochaines semaines, des révélations sont attendues sur les entreprises adjudicataires, la traçabilité des financements et les conditions d’attribution du marché.
Si les soupçons se confirment, la rocade de Kinshasa pourrait bien devenir un symbole supplémentaire du malaise persistant dans la gestion des grands travaux publics en République démocratique du Congo, au détriment d’une population déjà éprouvée par la crise économique et sociale.
La Rédaction
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