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La récente communication de la Banque Centrale du Congo (BCC) sur l’appréciation du franc congolais (FC) soulève des questions cruciales sur la durabilité de la stabilité monétaire en RDC. Selon l’Honorable Professeur Godé Mpoy, cette stabilité est aujourd’hui provisoire et fragile.
La BCC a expliqué que la hausse du FC résulte principalement de l’injection de devises sur le marché, de la révision à la baisse du taux directeur, ainsi que de l’ajustement de la parité FC/dollar pour les réserves obligatoires. Des mesures qui, à court terme, ont permis de renforcer le pouvoir d’achat et d’absorber une partie de la masse monétaire.
Pourtant, ces actions présentent un double effet contradictoire. Si l’injection de devises et l’ajustement de la parité ont temporairement stabilisé la monnaie, la baisse du taux directeur risque de générer de nouveaux flux monétaires via le mécanisme des crédits bancaires. Cette situation pourrait obliger la BCC à intervenir régulièrement, avec le risque d’épuiser les réserves de change.
L’Honorable Professeur Godé Mpoy souligne que la solution ne peut venir uniquement de la banque centrale. « Tant que le gouvernement ne luttera pas efficacement contre la corruption pour mobiliser davantage de recettes et qu’il ne comprendra pas les véritables enjeux économiques du pays, la BCC aura du mal à stabiliser notre monnaie », avertit-il.
Il rappelle également que la politique monétaire est une sous-composante de la politique économique, elle-même intégrée dans l’ensemble des politiques publiques. Sans vision globale et cohérente, les mesures ponctuelles risquent de masquer les difficultés plutôt que de les résoudre.
Pour le Professeur Mpoy, il est temps de dépasser les applaudissements pour des interventions éphémères et de s’attaquer aux vrais défis économiques du pays. «Tant que nous ne le comprendrons pas, nous continuerons à nous féliciter de ce qui devrait, en réalité, nous inquiéter », conclut-il.
JNC
