%20(1)%20(2).png)
Ce duel verbal et politique prend de l’ampleur, alors que les accusations de mauvaise gouvernance, de dérives administratives et de détournement de fonds fusent de part et d’autre.
Évincée après un mandat fortement contesté, Julie NGUNGWA revient à la charge, promettant de «corriger les erreurs» qu’elle attribue à son successeur. Dans ses récentes sorties médiatiques, elle dépeint une province «au bord du gouffre» et accuse KITUNGWA d’avoir dilapidé un héritage de près de 4 millions USD laissés dans les caisses provinciales. Une version contestée par le camp Kitungwa, qui évoque plutôt 1,45 million USD retrouvés.
La société civile tente d’éteindre l’incendie
Dans un communiqué rendu public ce mardi 7 octobre, le cadre de concertation de la société civile, par la voix de son coordonnateur Modeste KABAZI, a appelé à la désescalade.
«Avant de vouloir retourner pour mieux faire, il faut se demander quel bilan on a laissé», a-t-il lancé, en allusion directe à Julie NGUNGWA. Il regrette une «rhétorique dangereuse et nocive» qui ne fait qu’enflammer l’espace public.
Toutefois, la société civile se veut équilibrée. Elle exhorte également le gouverneur KITUNGWA à une ouverture plus grande au débat démocratique, à la tolérance des voix critiques et à une gestion transparente. Mais, précise-t-elle, «les critiques doivent être objectives, non guidées par des intérêts égoïstes».
Dans un contexte politique instable, cette guerre de leadership risque de freiner les dynamiques de développement déjà fragiles de la province. Plus que jamais, l’appel au calme et à la responsabilité citoyenne se fait urgent.
Ildephonse WILONDJA
