Après une journée de tension à NYUNZU, dans la province du TANGANYIKA, le calme est revenu ce mardi 21 octobre. La veille, les enseignants des écoles publiques de la sous-division NYUNZU 1 avaient investi la rue pour exiger le paiement de trois mois d’arriérés de salaire (août, septembre et octobre).
La manifestation, pacifique au départ, s’est déroulée sans heurts avec les forces de l’ordre. Les enseignants, regroupés en nombre, ont marché jusqu’au bureau du sous-proved pour faire entendre leurs revendications.
«Nous voulons notre salaire, nous voulons une vie décente !», scandaient-ils.
Dérive incontrôlée : infiltration d’élèves radicaux
Mais la situation a rapidement dégénéré. Des élèves, visiblement frustrés par les perturbations scolaires, ont infiltré la marche. S’en sont suivis des actes de vandalisme, des jets de pierres, ainsi que des dégâts matériels dans plusieurs établissements. La maison du sous-proved a été partiellement saccagée. Plusieurs blessés sont à déplorer parmi les manifestants.
Afriland First Bank pointée du doigt
Le porte-parole du syndicat des enseignants, Rashidi Fataki Abdallah, a dénoncé un dysfonctionnement dans le processus de paiement, qu’il impute à l’agent payeur Afriland First Bank.
«Certains enseignants ont perçu leur salaire, d’autres attendent toujours. C’est une injustice qui ne dit pas son nom.»
Il appelle la banque à mettre en place un système de paiement équitable et transparent.
Apaisement et dialogue
L’administrateur du territoire adjoint, Sabin Ngongo, a confirmé le retour à la normale. Des discussions entre les autorités locales et l’intersyndicale ont permis de calmer les esprits et d’amorcer un processus de résolution.
Ildephonse WILONDJA
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