Et d’ajouter : « En effet, pour le Gouvernement, le socle sur lequel devrait être bâtie notre Politique Nationale de Population se résume en ce leitmotiv : une population congolaise en bonne santé, éduquée et productive, contribuant au développement socio-économique durable du pays avec une croissance démographique maîtrisée et harmonisée avec les capacités du pays.»
Un enjeu de gouvernance, d’équité et de durabilitéLa dernière Politique Nationale de Population de la RDC remonte à 1988, à une époque où le pays comptait à peine 35 millions d’habitants. Depuis lors, les transformations économiques, sociales et environnementales ont profondément modifié les équilibres territoriaux et les besoins de la population.L’élaboration de cette nouvelle PNP intervient donc dans un contexte marqué par plusieurs défis : la forte croissance urbaine, l’augmentation des jeunes sans emploi, la pression sur les ressources naturelles, mais aussi les effets du changement climatique sur les moyens de subsistance.L’objectif est d’intégrer les données démographiques dans toutes les politiques sectorielles, d’encourager la planification familiale, de renforcer la résilience des communautés rurales, et d’assurer une meilleure répartition des investissements publics à travers les 145 territoires du pays.L’appui indéfectible des Nations UniesPour sa part, le Coordonnateur résidant du Système des Nations Unies, Bruno Lemarquis, a salué l’engagement du Gouvernement congolais à placer la question démographique au cœur de sa stratégie de développement. Il a réaffirmé le soutien indéfectible du Système des Nations Unies, à travers notamment le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), dans l’accompagnement technique et institutionnel de ce processus. :
«Le développement d’une politique de population est un acte de gouvernance visionnaire. Le Système des Nations Unies continuera d’appuyer le Gouvernement congolais dans la collecte des données, la planification et la mise en œuvre de stratégies qui valorisent le potentiel humain du pays», a-t-il déclaré.L’élaboration de la Politique Nationale de Population vise aussi à préparer la RDC à tirer pleinement profit de son dividende démographique, c’est-à-dire de la période où la proportion de la population active dépasse celle des personnes dépendantes. Avec une population jeune (plus de 60 % ont moins de 25 ans), la RDC dispose d’un atout considérable, à condition d’investir massivement dans l’éducation, la santé reproductive, la formation et l’emploi des jeunes.
Ces travaux, coordonnés par le Ministère du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement avec l’appui des partenaires techniques et financiers, s’étendront sur plusieurs mois et aboutiront à un document de politique nationale assorti d’un plan d’action opérationnel.Un tournant dans la planification du développement en RDC.
En plaçant la démographie au cœur de la planification économique, la RDC franchit une nouvelle étape vers une approche de développement plus intégrée, inclusive et durable.
La future Politique Nationale de Population constituera ainsi un outil stratégique pour orienter les politiques publiques, renforcer la cohésion nationale et promouvoir une croissance équilibrée sur l’ensemble du territoire.
«Il ne s’agit pas seulement de compter les Congolais, mais de comprendre comment ils vivent, où ils vivent, et comment créer les conditions pour qu’ils participent pleinement au développement de la nation», a insisté le Ministre d’État Guylain NYEMBO MBWIZYA.
Rédaction
%20(1)%20(2).png)