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Les ouvriers de nationalité congolaise, qui réclament une revalorisation salariale, ont bloqué tous les accès au site industriel en érigeant des barricades des pneus enflammés. Le lieu a été investi depuis 4 heures du matin par le personnel en colère. Le travail de production à l'usine a été perturbé toute la journée. Selon les protestataires, la promesse d'ajustement salarial faite par l'employeur ne se concrétise pas, il y a 5 ans.Toutes les requêtes formulées auprès de l'employeur ont été ignorées.
En plus, ces manifestants autochtones reprochent la disparité inadmissible de rémunération dont ils estiment être victimes par rapport aux travailleurs étrangers, notamment le chinois, les zimbabwéens etc...
D'après une source proche au mouvement, l'ouvrier congolais le moins payé touche 50 dollars le mois, là où le travailleur étranger le moins rémunéré peut gagner jusqu'à 500 dollars le mois. Il s'agit pour les congolais d'une discrimination tangible qui les désavantage face à leur collègues.
Par ailleurs , pour apaiser les tensions, l'administrateur du territoire de KALEMIE, john MUTOMBO KABANGA a pris l'initiative de convoquer une réunion exceptionnelle en raison de l'urgence de la situation. La rencontre a mis autour d'une table le cadres dirigeants de GLC, le syndicat des salariés locaux, les structures de sous-traitance et les membres du conseil de sécurité local. Objectif : discuter des moyens de résoudre ce conflit de manière pacifique avec les protestataires. Cette rencontre s'est soldée par un compromis. Cependant, un ultimatum a été lancé aux cadres supérieurs de l'usine pour répondre aux revendications manifestées.
A noter que la firme chinoise Great Lakes Cement assure une production quotidienne de 5000 tonnes de ciment gris.
Ildephonse WILONDJA
