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À l'initiative du vice-premier ministre, ministre de l'intérieur Jacquemin SHABANI LUKOO, une réunion de haut niveau s'est tenue du 03 au 06 novembre dans la capitale congolaise autour de la prévention de l'extrémisme violent. Il s'agit d'une conversation nationale qui a mobilisé 11 gouverneurs, les acteurs nationaux et les organisations partenaires clés du pays à l'instar du PNUD et le secrétariat national pour le renforcement de capacités (SENAREC).
Plusieurs discours ont ponctué ces assises parmi lesquels celui du gouverneur du TANGANYIKA Christian KITUNGWA MUTEBA, qui a posé un véritable diagnostic de la situation dans sa province.
Selon lui, le terreau de l'extrémisme demeure initialement la pauvreté et la course effrénée vers les ressources minières. A côté de cela se dressent d'autres éléments déclencheurs qui poussent les jeunes à s'enrôler dans les mouvements radicaux, notamment la marginalisation et les discours de haine distillés par les politiciens verreux.
« Le discours politique tendant vers la haine a déchiré cette population,les Twas se sentant marginalisés. Le conflit Twa-bantou avait beaucoup plus évolué à grande vitesse. Des groupes d'autodéfense ont été créés pour faire face à des Twas qui devraient nécessairement les agresser et c'était des groupes hétérogènes. Aujourd'hui nous avons des groupes homogènes Twa et Bantou [mêlés] qui constituent des milices armées autour des zones minières.», a expliqué Christian KITUNGWA. Ce dernier a décrit un tableau reluisant de la lutte contre les groupes armés. Plus 600 ex-combattants ont tourné la page de la violence pour intégrer le processus du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S).
En plus, environ 200 enfants soldats ont été démobilisés. Fort de sa détermination, 60 autres miliciens du mouvement insurrectionnel MUTONO se sont rendus avec les effets de guerre et leur chef réfractaire capturé. Le gouverneur du TANGANYIKA note les discussions en cours avec d'autres milices armées ayant établi des bastions à NYUNZU. La logique est claire : contrecarrer ce phénomène complexe qui plombe le développement intégral dans la province.
Ces assises visent à mobiliser les acteurs nationaux et provinciaux autour d'une compréhension commune des causes directes et structurelles de l'extrémisme violent en RDC. Cela pour ensuite décider des actions appropriées afin d'éradiquer ce phénomène et construire des sociétés plus apaisées.
Ildephonse WILONDJA
