Vainqueur de la Coupe du Président depuis le 20 juillet dernier, le FC Simba de Kolwezi attend toujours le versement de la prime de 250 000 dollars promise au lauréat de cette compétition nationale. Plusieurs mois après son sacre, le club dit avoir atteint les limites de sa patience face à un retard qu’il juge incompréhensible et préjudiciable.
Éliminés prématurément en Ligue des champions de la CAF, les Kamikazes espéraient compter sur cette cagnotte pour stabiliser leur trésorerie et préparer sereinement la suite de la saison. Mais à ce jour, aucun décaissement n’a été effectué, plongeant le club dans une situation financière délicate.
Dans un ton ferme, le FC Simba pointe directement la Fédération congolaise de football association (Fecofa), qu’il accuse de bloquer volontairement le paiement. Selon les dirigeants du club de Kolwezi, la libération de la prime serait conditionnée à une rétro-commission, une exigence que le club refuse catégoriquement.
« Les appels téléphoniques se succèdent, non pour annoncer un virement, mais pour rappeler subtilement les “usages”. La cagnotte ne sera pas libérée sans commission », dénonce le club.
Pendant ce temps, le trophée de la Coupe du Président, symbole de ce sacre historique, demeure exposé dans la vitrine du club, sans que les retombées financières de cette victoire ne soient effectives. Une situation paradoxale qui suscite colère et incompréhension chez les supporters.
Cette affaire vient une nouvelle fois jeter une ombre sur la gouvernance du football congolais. Entre soupçons de pratiques opaques, retards récurrents de paiement et absence de communication officielle, la crédibilité des compétitions nationales continue de s’éroder.
Jusqu’ici, la Fecofa n’a livré aucune réaction officielle. De son côté, le FC Simba n’exclut pas de saisir les instances compétentes si la situation venait à perdurer, estimant que le respect des engagements financiers est indispensable à la crédibilité du football congolais.
La Rédaction
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