Le conflit à l’Est de la République démocratique du Congo a franchi une nouvelle dimension : la guerre n’est plus seulement militaire, elle est aussi numérique.
L’AFC/M23 a compris la puissance stratégique de la désinformation, annonçant la «chute» de villes sur les réseaux sociaux avant même leur occupation effective, dans une guerre psychologique soigneusement orchestrée.
Cette stratégie sème la peur, la confusion et un sentiment d’impuissance, donnant l’illusion d’une défaite inévitable. Pendant ce temps, les FARDC, dans une logique de protection des populations civiles, font le choix d’éviter des affrontements directs dans les centres urbains, privilégiant des retraits tactiques.
Mais sans communication officielle rapide et structurée, ces décisions sont perçues comme des reculs, et la propagande ennemie en tire un avantage narratif. Le vide informationnel devient un vide stratégique, que le camp adverse exploite pleinement.
Le véritable front, aujourd’hui, commence sur les plateformes numériques, où l’AFC/M23 construit sa victoire psychologique avant de tenter une avancée militaire.
La désinformation devient un outil de conquête, affaiblissant la cohésion nationale avant même que les premiers tirs ne soient entendus.
Pour la RDC, l’heure est à la reprise de l’initiative médiatique. Car dans les conflits modernes, celui qui contrôle le récit contrôle aussi le moral, la perception et parfois l’issue du combat.
Rédaction
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