La Coordination des droits de l’homme (CRDH) section de Mambasa a dénoncé, dans une déclaration rendue publique ce lundi 8 décembre, la passivité des autorités sécuritaires face à la recrudescence des attaques du groupe armé ADF-MTM dans la chefferie de Babila-Bakwanza, en territoire de Mambasa (Ituri).
Selon l’organisation, les incursions meurtrières se multiplient dans la zone depuis plusieurs semaines, laissant les populations civiles exposées sans protection suffisante. La CRDH exprime sa profonde préoccupation et appelle à des mesures urgentes pour stopper l’escalade de violence.
Appel à l’évacuation des zones jugées à haut risque
Face à la persistance des attaques, la CRDH recommande l’évacuation immédiate de plusieurs localités considérées comme vulnérables, notamment Ndioka, Lisoma, Menzi-Menzi, Matolo, Bandenge et ETA Crédit. L’objectif est de prévenir de nouvelles tragédies alors que les ADF-MTM intensifient leurs mouvements dans la région.
Une stratégie de manipulation dénoncée
L’organisation met également en lumière une tactique inquiétante utilisée par les ADF-MTM : la vente frauduleuse de jetons pour s’approcher des civils et gagner leur confiance avant de les piéger.
« Ce sont des loups déguisés en agneaux », a alerté Ram’s Malikidogo, coordonnateur de la CRDH/Mambasa, appelant les communautés locales à redoubler de vigilance.
Une nouvelle attaque meurtrière
Cette prise de position intervient après l’attaque survenue dans la nuit du dimanche 7 décembre, attribuée aux ADF-MTM. Les villages de Sita Rudi et Kadika ont été ciblés. Plusieurs civils auraient été enlevés dans leurs champs. Leur sort demeure inconnu, provoquant l’angoisse et la détresse de leurs familles.
La CRDH interpelle les autorités
Face à cette situation alarmante, la CRDH exhorte les autorités provinciales et nationales à sortir de leur silence et à renforcer les dispositifs sécuritaires dans cette partie de l’Ituri, où les violences persistent malgré de multiples alertes des organisations locales.
Dieumerci Matu Chub
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