Les habitants de SAKE et GOMA excèdés par l'occupation des tutsis rwandais ont envahi les rues ce mardi 23 décembre pour exiger le départ de la coalition rebelle de l'AFC / M23 parrainée par KIGALI et la fin de leur emprise dans le Nord et Sud-Kivu.Il s'agit d'une contre-manifestation montée en riposte à celle d'hier, laquelle exigeait le maintien des rebelles et l'ouverture d'un dialogue national inclusif. La nationalité des manifestants pro-rebellion ayant défilé lundi à GOMA fait objet de vives suspicions. Des sources affirment qu'ils seraient mobilisés depuis le Rwanda, histoire de parader le soutien populaire des insurgés aux yeux du monde. Les mêmes sources font état de plus de 19 000 rwandais ayant franchi la frontière à l'occasion de cette marche. Ils seraient venus respectivement de RUHENGERI, KIBUYE, GISENYI et HUYE, qui sont toutes des villes rwandaises.
À GOMA, les habitants ont été contraints de rejoindre la manifestation et une patrouille a été déployée dans les quartiers pour veiller à ce qu'il n'y est pas des récalcitrants à la marche organisée. Malgré cela, pendant la procession des revendications pour allègement fiscal et la maltraitance ont émergé dans la foulée. Une vidéo virale sur internet montrent un groupe d'individus victimes de tortures à bord d'un bateau en mouvement. Selon la source, ils seraient punis pour n'avoir pas participé à la manifestation.
Cette manœuvre intervient dans un contexte de pression internationale accrues sur Paul KAGAME l'autocrate de KIGALI, et ses proxies de l'AFC/M23, qui cherchent à percer vers BARAKA en territoire de FIZI, après avoir simulé leur évacuation de la ville d'Uvira.
Ildephonse WILONDJA
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