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À la veille de la publication d’un rapport des Nations unies affirmant que 6.000 à 7.000 soldats rwandais seraient toujours déployés à l’Est de la RDC, Kinshasa accuse Kigali de faire monter la tension dans la région.
Sur X, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, estime que le Rwanda viole l’accord de Washington et cherche à étendre le conflit, notamment en provoquant le Burundi.
Bujumbura accuse Kigali, Kinshasa appelle à la vigilance
Ces accusations interviennent alors que le Burundi a dénoncé lundi un pilonnage de son territoire par l’armée rwandaise, affirmant que Kigali nourrirait même l’ambition de “prendre Kalemie avant Noël”.
Face à cette situation, Patrick Muyaya interpelle le médiateur américain de l’accord de Washington, l’appelant à mettre fin à l’attitude “inutilement belliqueuse” du Rwanda.
Il invite par ailleurs les Congolais à rester vigilants face aux nombreuses rumeurs circulant dans les zones en conflit, dont l’objectif serait de créer panique et confusion.
Kigali contre-attaque
Après plusieurs jours de silence, le Rwanda a réagi par la voix de sa porte-parole, Yolande Makolo, qui accuse Kinshasa d’avoir violé le cessez-le-feu en premier, ce qui l’empêcherait selon elle d’en être le garant.
Sur un autre front, le ministre rwandais des Affaires étrangères a également répondu à l’ambassadeur français Gérard Arnaud, qui évoquait les rapports onusiens documentant les pillages de ressources et l’utilisation du M23 comme instrument.
Kigali rejette toute implication, reprenant ses arguments traditionnels : selon lui, l’exploitation des minerais du Congo serait le fait de sociétés occidentales et asiatiques, tandis que le Rwanda, du fait de sa proximité géographique, ne serait qu’un pays de transit, comme d’autres voisins.
Il y a quelques jours, ce même ministre avait accusé le Burundi de “saboter le processus de paix”, alors que l’armée burundaise combat aux côtés des FARDC autour d’Uvira.
Tensions persistantes au Sud-Kivu : Nyarugabo tente d’apaiser
Dans ce climat de crispation, et alors que les combats se poursuivent autour de la cité d’Uvira, l’ancien cadre de l’AFDL Moïse Nyarugabo a lancé un appel à la population :
« Les militaires que vous voyez arriver ne sont pas vos ennemis… Ils viennent vous sécuriser et vous verrez la différence. »
Ancien proche de Laurent-Désiré Kabila avant de rejoindre le RCD puis l’opposition à Joseph Kabila, Nyarugabo a récemment refait surface aux côtés de l’ex-président lors de sa visite dans l’Est.
La Rédaction
