UVIRA, deuxième ville clé de la province du SUD-KIVU après BUKAVU évolue dans un contexte de forte tension.
La coalition rebelle amplifie la pression dans la région et les journalistes se retrouvent pris en étau, devenant des cibles intentionnelles dans un conflit qui s'aggrave.
Deux journalistes ont été violentés mercredi 09 décembre et leurs outils de travail réquisitionnés illustrant une détérioration sensible du climat médiatique.
D'abord au quartier NYAMIANDA, Pascal BAHUNDE RUVUNERA, journaliste-cameraman et directeur du média presse africaine, a essuyé les violences d'hommes armés, tirant parti du chaos suscité par la rumeur du rapprochement du combat vers la ville d'UVIRA. Ils ont dérobé son équipement professionnel : une caméra, des micros et un ordinateur.
Ensuite, la journaliste Françoise BUKURU rattachée à la rédaction de la RTNC locale et reporter de la Radio Ndenga news de KALEMIE. Elle aussi été la cible d'une agression majeure. Elle a été prise à partie par un groupuscule des soldats à UVIRA en pleine mission de couverture terrain. Ses bourreaux l'ont dissuadée avec un tir d'avertissement au sol, après expropriation de ses matériels
Cela s'est produit alors que la journaliste était sur les traces du maire de la ville intérimaire KIFARA KAPENDA KIK'Y, appelant à l'apaisement populaire au milieu des bruits d'incursion hostile dans son entité.
La liberté de la presse est sérieusement compromise à UVIRA comme à Fizi. Le nombre d'atteintes frôle les 60 cas depuis février 2025.
L'union de femmes de médias pour la paix au sud du Sud-Kivu (UFMP) tire la sonnette d’alarme face à la vague d’attaques visant les journalistes et réclame des mesures de protection accrues. Pour cette structure, protéger les professionnels des médias est une obligation sans dérogation, même en zone de conflit armé. l'UFMP presse les autorités civiles et militaires de débusquer les auteurs et récupérer les outils dérobés.
Ildephonse WILONDJA
%20(1)%20(2).png)