Les speedboats d'assaut stationnés au port de KALUNDU à Uvira dans le sud-KIVU ont été la cible d'une frappe mystérieuse ce vendredi 26 décembre pendant la journée. L'origine exacte de l'attaque reste indéterminée. A ce stade aucune précision sur quel projectile ou quelle arme a visé ces navires. L'offensive sur ces embarcations rapides équipées d'armes appartenant aux forces armées rwandaises n'a pas encore été revendiquée.Les habitants ont filmé la scène d'un bombardement ciblé. Dans une brève vidéo amateure qui circule sur la toile, on distingue un épais panache de fumée envahissant l'infrastructure portuaire. Face à un tel scénario spécial, les commentaires pleuvent de toutes parts.Selon diverses sources, l'attaque aurait été menée soit par des drones «furtifs» des Forces armées congolaises, soit par un pilonnage des obus de mortier depuis les montages surplombant la ville aux mains des rebelles.
En outre, les forces loyalistes ont exécuté une frappe aérienne de précision sur le bastion rebelle de RUTEMBA ( en territoire d'Uvira), l'un de centre neuvralgique abritant un stock d'armement des insurgés. L'installation visée est l'ex-quartier général de la MONUSCO, que la coaltion AFC/M23 et les forces rwandaises (RDF) avaient converti en base arrière stratégique. Cela s'inscrit dans le cadre d'une campagne de bombardement intensif plus large destiné probablement à affaiblir les capacités logistiques des rebelles. Selon un informateur, cette campagne a d'ores et déjà entraîné des ravages massifs dans le parc d'artillerie lourde des insurgés. Deux autres positions adverses supplémentaires ont été pilonnées au cœur de reliefs montagneux de KAWIZI ( près denla ville d'Uvira) et KATONGO (dans ma chefferie Bavira).
Selon une source, les combats se rapprochent d'Uvira centre. Les Wazalendo seraient signalés à 8 ou 5 Kms.
La cité d' Uvira a suffoqué ce vendredi 26 décembre sous le joug de différentes offensives. Boutiques, magasins , officines pharmaceutiques sont restés fermer. La paralysie a gagné la ville entière, les résidents cloîtrés chez eux devant la montée de l'escalade. Les insurgés, «laminés par la déroute», ont commencé à jetter leurs tenues militaires aux quatre vents de la rue. Des pillages sporadiques ont été perpétrés dans ce climat de tension.
Ildephonse WILONDJA
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