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Violences physiques, intimidations, agressions sexistes, séquestrations, destruction de matériel professionnel… Les journalistes, particulièrement les femmes, évoluent dans un climat hostile, marqué par l’impunité et la recrudescence des abus.
Réaction des autorités et partenaires
Face à cette situation, une réunion d’urgence a été convoquée par l’UFMP, réunissant une trentaine d’acteurs clés : autorités urbaines et territoriales, membres du Conseil urbain de sécurité, défenseurs des droits humains, société civile et professionnels des médias.
Joséphine MUNGUBI, coordonnatrice de l’UFMP, a appelé au respect strict des lois sur la liberté de la presse et à la lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes.
De son côté, Didier KABILA BASHIZI, ministre provincial en charge des Médias, a réaffirmé l’engagement du gouvernement pour une presse libre, tout en rappelant la responsabilité éthique et sociale des journalistes.
Un climat tendu sur fond d’instabilité sécuritaire
Cette montée des violences s’inscrit dans un contexte sécuritaire explosif, alors que la coalition rebelle AFC/M23 menace la stabilité de la région, tentant de percer jusqu’au Grand Katanga. Dans ce climat de tension, les journalistes deviennent des cibles faciles, accusés parfois à tort d’alimenter la panique ou de «collaborer avec l’ennemi».
«Il est temps de passer des discours aux actes concrets», a réagi un journaliste local à la sortie de la réunion.
L’UFMP et ses partenaires appellent à une mobilisation collective pour protéger les voix de ceux qui informent, et garantir un environnement de travail sûr pour les journalistes à Uvira.
Ildephonse WILONDJA
