RDC | Explosion des dépenses : les Affaires étrangères pulvérisent toutes les règles budgétaires

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Alors que la diplomatie congolaise peine à obtenir des avancées concrètes face à la guerre d’agression dans l’Est, le ministère des Affaires étrangères, dirigé par Thérèse Wagner Kayikwamba, se retrouve au cœur d’un scandale financier d’une ampleur inédite. La reddition budgétaire révèle des dépassements hors norme, qui interrogent autant sur la gouvernance que sur le respect des procédures légales.

Un budget voté… et littéralement pulvérisé

Le poste « Fournitures et petits matériels » avait été doté de 180,9 millions CDF, soit environ 64.000 USD.
Mais à l’exécution, le ministère a réellement déboursé 23,5 milliards CDF, l’équivalent de 8,4 millions USD.

➡️ 129 fois le montant voté.

Pour un parlementaire interrogé, il ne s’agit ni d’une erreur, ni d’une négligence :

« C’est une infraction financière grave qui appelle des sanctions immédiates. »

Autres prestations : un dépassement tout aussi sidérant

Dans la même logique, le poste budgétaire « Autres prestations », doté de 40 millions CDF (≈ 14.285 USD), a connu un paiement sans ordonnancement préalable de 706,3 millions CDF (≈ 252.279 USD).

➡️ Un dépassement de 666,3 millions CDF, soit 17 fois le crédit initialement approuvé. Là encore, les procédures normalisées ont été tout simplement contournées.

Un signal alarmant en pleine crise sécuritaire

Ces excès interviennent au moment où la RDC traverse :

une pression sécuritaire majeure dans l’Est, une asphyxie financière marquée par la dette publique, et une demande accrue de transparence dans la gestion des ressources de l’État.

À l’heure où chaque franc congolais devrait être orienté vers la défense, la diplomatie stratégique et le soutien aux populations vulnérables, ces dépassements donnent l’image d’une gestion déconnectée des priorités nationales.

Et maintenant ?

Les révélations de la reddition budgétaire ouvrent la porte à :

des interpellations parlementaires, des enquêtes de la Cour des comptes, voire des sanctions disciplinaires ou pénales, si les responsabilités sont établies.

En attendant, une question demeure :
Combien de temps encore le Trésor public peut-il supporter de tels saignements ?

Ali Haddad 
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