RDC : La jeunesse face à son miroir, l’impérative nécessité d’une révolution des consciences (Chronique de Ir Jacques MBAYO KALONDA)

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Bonjour très chers compatriotes,
Bonjour jeunesse de la République Démocratique du Congo.

Aujourd’hui n’est pas un jour de plus. C’est un jour pour un exercice de courage collectif : celui de nous regarder sans complaisance dans le miroir de notre avenir. Cet avenir ne se construira ni sur des slogans creux, ni sur des discours enflammés, mais sur notre capacité, à nous les jeunes, à nous remettre en question, à nous excuser pour nos travers et à reconnaître avec lucidité ce qui ne fonctionne pas dans notre propre maison. La vérité est simple, presque brutale : rien ne marchera en RDC tant que la jeunesse, de la tête aux pieds, ne sera pas vraie, honnête, juste et cohérente envers elle-même.

Le constat d’un système en panne : des institutions fantômes

Faisons ensemble un diagnostic sans détour de l’appareil censé nous représenter et nous porter.

Le Secrétariat Général de la Jeunesse ?

Il est devenu le symbole de la paralysie. Au lieu d’être un moteur d’initiatives et de synergies, il est une coquille vide, asphyxiée par des luttes intestines, des egos surdimensionnés et la course aux privilèges. On y défend son pré carré bien avant de penser à la nation.

Le Ministère de la Jeunesse ?

N’en parlons même pas. Comment un ministère, qui devrait être le cœur battant des ambitions d’un pays jeune à plus de 70%, peut-il fonctionner sans vision claire, sans diagnostic sérieux, sans politique publique robuste et sans projet réellement structurant ? Il est l’archétype de l’institution qui dort debout, dépourvue de l’ambition nécessaire pour éveiller le géant que nous sommes.

Et le Conseil National de la Jeunesse ?  

Ici se trouve peut-être la plus grande trahison. Cet organe, qui doit être le pilier structurant de la jeunesse congolaise dans tous les domaines, éducation, entrepreneuriat, emploi, innovation civique, est aujourd’hui dirigé par une incompétence notoire. Comment celui qui est censé incarner la relève, le numéro 1 du CNJ, peut-il être à ce point dépassé, sans vision, sans stratégie et sans la moindre capacité à fédérer ? Son mandat est un exemple criant de la «loi du plus fort» qui écrase la loi du mérite, de la compétence et de la responsabilité. Comment structurer une jeunesse quand la tête même de l’organe structurant est défaillante ?

Conséquences 

Une jeunesse trahie et instrumentalisée
Quel avenir pour la jeunesse congolaise dans ces conditions ? Comment bâtir une nation solide si notre propre secteur, celui qui devrait incarner l’espoir et la transformation, fonctionne sur des logiques archaïques de clans linguistiques, d’allégeances politiques ou de replis régionaux ?

La conscience est notre miroir. Lorsque ce miroir est brisé par l’hypocrisie, la manipulation, l’injustice, la corruption ou le clientélisme… alors rien ne peut avancer. Ni dans notre secteur, ni dans notre pays.

La jeunesse congolaise mérite mieux.
Elle mérite mieux que des chefs sans vision.
Elle mérite mieux que des plateformes sans impact et des institutions assoupies.
Elle mérite mieux qu’un leadership incompétent à la tête de son organe représentatif suprême.
Elle mérite un leadership responsable,une gouvernance exemplaire et une vraie représentativité.

L’unique chemin

L’unité, la compétence et le courage

Le développement de la RDC ne se décrète pas. Il se construit. Sa fondation est la vérité, la compétence, la transparence, l’unité et le courage d’assumer les erreurs du passé.

Tant que la jeunesse congolaise restera divisée, manipulée, instrumentalisée ou passive, rien ne changera. Nous serons les complices de notre propre naufrage.

Mais le jour où elle décidera,

* De s’unir au-delà des tribus et des provinces,
* De s’organiser en réseaux puissants, au-delà des partis politiques,
* De penser et d’agir pour le collectif, au-delà des intérêts individuels égoïstes,
* De s’engager concrètement, au-delà des beaux discours,
* Et d’exiger des comptes, en plaçant la compétence et l’intégrité au cœur de tout leadership, y compris et surtout au sein du CNJ, alors, ce jour-là, la RDC changera. Profondément. Durablement. Irréversiblement.

Cet avenir n’est pas une utopie. Il est un choix. Le nôtre. À nous de briser les chaînes de la complaisance et d’assumer notre destin. Notre pays nous attend. Ne le décevons plus.

Ir Jacques MBAYO KALONDA 
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