Hier encore, Félix-Antoine TSHISEKEDI était montré du doigt. Pour KIGALI, pour certains opposants congolais, pour une partie des ONG et “experts de la paix bloquée”, le Président congolais représentait l’obstacle principal à la résolution du conflit dans l'Est. Une posture commode, répétée à l’envie.
Mais lors de son discours à Bruxelles, TSHISEKEDI a fait voler en éclats cette narration. En direct, face à l’Union européenne, il a asséné un message clair, tranchant, calibré comme une gifle diplomatique. Il n’a pas supplié. Il n’a pas accusé. Il a exposé.
Le résultat ? Une claque pour ceux qui l’accusaient de torpiller les négociations. Une gêne palpable à KIGALI. Et un malaise visible chez ses opposants internes, surpris par la justesse de ton et la solidité du fond.
Même Paul KAGAME, habituellement peu avare en contre-attaques, a dû reconnaître que «le cadre était plus propice pour parler partenariat».
Entendez : "TSHISEKEDI ne s’est pas plaint. Il a posé ses conditions."
Conséquence immédiate : 180 millions d’euros débloqués par l’Union européenne pour soutenir la RDC. Une somme qui ne tombe pas du ciel, mais d’un discours placé au bon moment, dans le bon cadre, avec les bonnes punchlines.
C’est peut-être l’un des rares discours de Félix-Antoine TSHISEKEDI qui fait l’unanimité chez certains sceptiques. Y compris chez moi.
Maintenant, cap sur les conséquences diplomatiques… et les grimaces en coulisses.
Daniel KAMBOWA
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